lundi 31 janvier 2011

Etre efficace sur les réseaux sociaux

Aujourd'hui, l'efficacité sur les réseaux sociaux dépend de la stratégie communautaire adoptée, ainsi que du suivi opérationnel de ses utilisateurs/clients. Les nouveaux médias sociaux sont à présent accessibles à tous mais de leur usage dépendra la réussite ou l’échec de ces nouvelles campagnes.

Une stratégie à long terme

Comme toute autre stratégie, la stratégie sociale qui sera adoptée nécessitera un retour sur investissement (ROI). A la différence des médias traditionnels (TV, Radio, Presse) dont le cout est évident et les résultats presque immédiats, les couts d’usage et de développement des nouveaux médias sont souvent négligés ou ignorés et le ROI d’une stratégie sociale est à moyen voire long terme. A l’inverse d’un impact rapide et mesuré télévisuel, la création d’un compte Twitter animé pendant quelques semaines ou la création d’une page Facebook que l’on recommandera à ses centaines d’amis sera absolument sans intérêt.
Etre présent sur les média sociaux ne signifie pas exister en tant que nom ou marque sur ceux-ci mais signifie, avoir mis en place un véritable schéma social ou la cible comprendra le message mais pourra aussi s’impliquer, partager et participer à celui-ci.
La première étape, probablement la plus importante sera de susciter la curiosité puis l’intérêt chez le visiteur avant de pouvoir finalement le voir partager et contribuer à la stratégie ou il deviendra finalement autant la cible que l’acteur du message.
C’est justement le passage de quelques prospects ou lecteurs passifs beaucoup de contributeurs qui demandera beaucoup de temps.

Un acteur dédié à cette stratégie : Le community manager

Pour être en mesure d’assurer une présence constante sur les médias sociaux, la stratégie communautaire qui sera mise en place devra être opérée par un acteur principal, essentiellement dédié à cette tache : Le community manager.
Cette personne aura pour rôle de définir et de veiller à la qualité du processus utilisé pour permettre d’alimenter un contenu riche et susceptible d’intéresser ou attirer les cibles identifiées. Il sera le modérateur et l’animateur des discussions générées par les contributions des acteurs internes ou externes sur les média sociaux.
Il ne sera pas en charge de produire les contenus diffusés mais de fédérer et coordonner les différentes communautés contributrices créées par la stratégie sociale mise en place.
En effet, le rythme soutenu des publications est difficilement réalisable par une seule personne, celles-ci sont en réalité réalisées par plusieurs acteurs en interne, épaulées d’experts contribuant à enrichir les contenus eux même aidés par les communautés externes qui contribueront à véhiculer les messages.

Une stratégie qui a un cout

Compte tenu de l’accessibilité des nouveaux médias, on a souvent tendance à oublier qu’une stratégie sociale a un cout, essentiellement mesuré en consommation de temps.

Former ses acteurs

Une des premières taches de la mise en place d’une stratégie communautaire sera de fédérer l’ensemble des acteurs locaux et de les impliquer dans cette stratégie. Chaque personne doit pouvoir contribuer, utiliser les réseaux sociaux au profit de l’opération, afin de maximiser les cibles de la campagne mise en place et de s’assurer que celle-ci atteigne au mieux ses objectifs.
Il conviendra de mettre en place des formations pour permettre à tous de pouvoir utiliser les médias sociaux choisis pour l’opération.


Evaluer le temps nécessaire

L’erreur souvent commise est de tout mettre en place pour que chacun puisse contribuer à la stratégie communautaire mais de ne pas évaluer et dégager le temps nécessaire à la publication sur les réseaux sociaux.
Il faudra absolument prendre cette notion de temps de contribution en compte, celle-ci n’est pas négligeable, surtout dans les premiers temps lorsque l’on construit sa communauté et que les principaux acteurs de la stratégie sont les personnes internes.


Transformer ses cibles et acteurs

La stratégie sera bouclée et consommera moins de ressource lorsque la communauté sera bâtie et que les cibles initiales de l’opération deviendront petit à petit les propres contributeurs.


Le Contenu


Publications fréquentes

La présence sur les médias sociaux n’existe que par le contenu qui y est diffusé. La plus lourde tache dans une stratégie sociale sera d’effectuer des publications aussi souvent que possible tout en maintenant une certaine régularité.

Contenu intéressant

Attention néanmoins de ne pas commettre l’erreur de vouloir publier trop souvent, pour être remarqué, mais avec des messages de moins en moins intéressant. Ceci conduiraient à ne jamais voir sa communauté s’élargir voire dans le pire des cas réduire par manque d’intérêt.

Contenu simple

L’information extrêmement précise et technique existe probablement déjà sur le web. Il faut essayer dans ses contributions d’être aussi simple que possible pour permettre de cibler le plus de monde possible. La stratégie intéressante sera de bâtir une communauté variée comportant également des experts, qui ne manqueront pas d’enrichir vos propres contributions voire, de rediriger les curieux vers des articles plus techniques.
Vous créerez par cet artifice un rebond vers d’autres sites/auteurs qui deviendront eux aussi membres de votre communauté et ne feront qu’augmenter l’impact de votre message.

La dernière tache une fois la mission accomplie sera d’assurer une veille sur vos propres contenus et les retours des internautes pour essayer de recadrer la stratégie en tenant compte des avis de la communauté ainsi crée.



mardi 25 janvier 2011

Indignez-vous, certes, mais contribuez à faire changer les choses !

Stéphane Hessel, ancien résistant, diplomate, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen en 1948 est l’auteur de cet essai. Celui-ci ne compte qu’une trentaine de pages, est vendu 3 euros et appelle les jeunes comme les anciens à s’indigner.
“C’est vrai, les raisons de s’indigner peuvent paraître aujourd’hui moins nettes ou le monde trop complexe. Qui commande, qui décide ? Il n’est pas toujours facile de distinguer entre tous les courants qui nous gouvernent. Nous n’avons plus affaire à une petite élite dont nous comprenons clairement les agissements. C’est un vaste monde. Nous sentons bien qu’il est interdépendant. Nous vivons dans une interconnectivité comme jamais il n’en a existé. Mais dans ce monde, il y a des choses insupportables.”

Ce best Seller des essais de l’année 2010, avec plus de 500 000 exemplaires vendus semble à sa lecture, une collecte de ses mémoires et livres précédents ou le vieil homme appelle à l’indignation. Indignation contre « la course au toujours plus, la compétition, la dictature des marchés financiers » ce règne de l’argent et du toujours plus qui nécessite à présent une remise en cause du modèle Français ou les principes et les valeurs de la démocratie ont tendance à disparaitre discrètement.
Je ne pense pas que nous devons absorber toutes ces paroles ou Stéphane Hessel résume en quelque sorte aux nouveaux lecteurs, une évolution bancale de la France de l’après guerre à aujourd’hui.

Bien entendu Stéphane Hessel à raison à propos de l’écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l’état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés aux roms” ou, l’accroissement de l’intérêt particulier par rapport à l’intérêt général. Il a raison qu’il vaut mieux s’indigner plutôt que d’être indifférent mais, il faut tout de même être conscient que l’indignation sans essayer de contribuer à apporter des solutions ne mène à rien.

Peu importe ce que l’on peut ressentir en lisant cet essai, ce qui fait réfléchir, est la quantité de réactions qu’il suscite auprès des lecteurs, journalistes ou politiques sur la toile.

Comme le dit Stéphane Hessel lui même, “Nous vivons dans une interconnectivité comme jamais il n’en a existé [...] pour être efficace il faut, comme hier, agir en réseau".

Indignez-vous, certes, mais contribuez à faire changer les choses !